top of page

✹ 𝑳𝒂 đ‘Žđ’†Ì€đ’“đ’†-𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒖𝒔𝒆 𝒆𝒏 𝒏𝒐𝒖𝒔 ✹

Beaucoup d’entre nous avons eu la chance d’avoir une maman qui a veillĂ© sur nous. Une maman merveilleuse. Une mĂšre-veilleuse. PrĂ©sente dans les nuits agitĂ©es, rassurante dans les Ă©preuves, douce dans les silences. Elle a Ă©tĂ© ce phare dans la brume, cette main tendue qui nous relevait, ce regard qui disait tout, mĂȘme sans mots.


Mais qu’en est-il lorsque cette mĂšre-veilleuse a manquĂ© ? Lorsque la vie nous a privĂ©s de sa prĂ©sence, trop tĂŽt ou peut-ĂȘtre mĂȘme avant que nous ayons pu la connaĂźtre ? Ceux qui ne l’ont pas eue l’ont rĂȘvĂ©e, appelant cette douceur dans leurs nuits d’enfance, la dessinant dans leur imaginaire comme une promesse secrĂšte. D’autres ont fait un vƓu en soufflant leurs bougies d’anniversaire, espĂ©rant qu’un jour, une prĂ©sence aimante viendrait combler ce vide.


Et lorsque nous l’avons connue, mais que nous l’avons perdue, c’est un autre apprentissage qui commence. Son absence creuse un vide, une solitude que seule sa voix, son odeur, son amour pouvaient apaiser. Il nous faut alors rĂ©apprendre Ă  nous donner cette bienveillance qu’elle nous offrait avec tant de naturel. RĂ©apprendre Ă  nous consoler, Ă  nous encourager, Ă  nous entourer de la douceur qu’elle dĂ©posait sur notre chemin.


Certains trouvent cette prĂ©sence ailleurs, dans une grand-mĂšre, une tante, une amie, une confidente. D’autres apprennent Ă  se materner eux-mĂȘmes, Ă  devenir cette prĂ©sence douce qu’ils auraient voulu recevoir ou qu’ils ont un jour connue. Parce que la MĂšre-veilleuse, lorsqu’elle n’a pas Ă©tĂ© offerte par la vie ou qu’elle nous a Ă©tĂ© enlevĂ©e, peut Ă©merger en nous.

Mais nous restons, au fond, des enfants. Des Ă©ternels enfants ayant besoin d’une MĂšre-veilleuse pour continuer Ă  grandir et Ă  nous aimer. Ce besoin ne disparaĂźt pas avec l’ñge, il Ă©volue. Il devient un appel Ă  la tendresse, Ă  la patience envers soi-mĂȘme, Ă  l’acceptation de nos fragilitĂ©s. Il nous rappelle que nous mĂ©ritons la douceur, que nous avons le droit d’ĂȘtre choyĂ©s, mĂȘme par notre propre regard.


Avoir eu une mĂšre-veilleuse est un cadeau. La perdre est une Ă©preuve. Mais devenir sa propre mĂšre-veilleuse, c’est une renaissance. C’est apprendre que l’amour qui nous a manquĂ© ou qui s’est retirĂ© ne nous dĂ©finit pas, que nous avons en nous le pouvoir de nous offrir ce que nous avons espĂ©rĂ©.



Et peut-ĂȘtre qu’en cultivant cette prĂ©sence intĂ©rieure, nous devenons Ă  notre tour cette lumiĂšre pour d’autres. Parce qu’au fond, la mĂšre-veilleuse n’est pas seulement celle qui nous a portĂ©s. C’est aussi celle que nous choisissons d’ĂȘtre.

 
 
 

Comments


bottom of page